À l’âge de presque 30 ans, Alexis a décidé de briser le silence qui a entouré ses années d’école, marquées par le harcèlement scolaire. Originaire d’Harfleur, dans le département de la Seine-Maritime, Alexis a partagé son expérience douloureuse, marquée par la grossophobie et l’homophobie, à travers des vidéos sur le réseau social TikTok, sous son pseudonyme @Alxsanse.
Le calvaire d’Alexis a débuté dès l’école primaire, lorsqu’il a commencé à prendre du poids. Le harcèlement persistant l’a suivi jusqu’aux années lycées au Havre, laissant des cicatrices émotionnelles difficiles à effacer. Malgré ses blessures, Alexis, aujourd’hui bien dans sa peau, a décidé de prendre la parole pour sensibiliser les jeunes et les adultes aux conséquences du harcèlement scolaire.
« C’est en primaire que tout a commencé lorsque j’ai commencé à prendre du poids » , explique Alexis. « Les années d’enfer » qu’il a vécues ont laissé des marques profondes, mais il est convaincu que les victimes sont les mieux placées pour parler de cette réalité souvent difficile à comprendre.
Bien que sa voix semble encore parfois « terrifié » lorsqu’il évoque son passé, Alexis a trouvé un moyen d’exprimer sa douleur à travers les réseaux sociaux. Adepte de TikTok, il sensibilise déjà son public à la grossophobie et à l’homophobie qu’il a subies.
@alxsanse Mon passage chez @NRJ12 ♬ son original – Alx sans e
« Selon moi, il n’y a pas mieux que les victimes pour parler à ceux qui subissent le harcèlement scolaire, mais aussi aux harceleurs » , affirme-t-il. Après avoir longtemps dissimulé ce qu’il endurait, Alexis souhaite désormais apporter son témoignage directement dans les établissements scolaires, afin de sensibiliser les jeunes et de briser le tabou qui entoure le harcèlement.
Malgré les années écoulées depuis ses années d’école, Alexis reconnaît que peu de progrès ont été réalisés pour aider les victimes. « Les seules fois où j’osais évoquer à un prof ou un adulte mes soucis avec les autres qui pouvaient aller de la moquerie répétée aux insultes, aux crachats, ou encore au racket… Souvent il y avait un remontage de bretelle mais sans plus » , confie-t-il.
Entre son travail dans la restauration et ses passions, Alexis se voit désormais intervenir dans les établissements scolaires pour partager son expérience et encourager le dialogue sur le harcèlement scolaire. Malgré les épreuves, il est déterminé à contribuer à la sensibilisation et à la prévention de cette réalité souvent méconnue mais dévastatrice.