Selon La Nouvelle République, une habitante de Celon, dans l’Indre, a été mise en examen et placée en détention provisoire pour le meurtre de ses trois enfants. Ces nourrissons, tous décédés entre 2012 et 2020 à quelques mois d’intervalle, avaient suscité des suspicions après plusieurs années de drames.
Une enquête ouverte après plusieurs décès
La disparition successive de ces bébés a d’abord été perçue comme une tragique série de morts inexpliquées. La justice s’est pourtant saisie du dossier en avril 2022, ouvrant une information judiciaire contre X pour meurtres sur mineur de moins de 15 ans, confirme le procureur de Châteauroux. L’enquête a été menée sous l’autorité du pôle de l’instruction du tribunal judiciaire de Bourges.
Vendredi 14 mars 2025, après plus de deux ans d’investigations, la mère de famille a été mise en examen et écrouée. Les causes des décès des trois nourrissons n’ont pas été rendues publiques. Cependant, d’après La Nouvelle République, la mère était seule avec ses enfants à chaque tragédie.
Un enchaînement de drames sur huit ans
Le premier drame remonte à 2012 : une petite fille, née en 2011, meurt à l’âge de six mois. Trois ans plus tard, en 2015, un garçon décède à sept mois. Enfin, en 2020, un troisième enfant succombe à trois mois.
Le mystère entourant ces disparitions avait mené à diverses hypothèses, notamment celle de problèmes génétiques ou de morts subites du nourrisson. Mais l’accumulation de ces décès a conduit la justice à approfondir les investigations, jusqu’à la mise en cause de la mère.
Une famille discrète mais marquée par le deuil
D’après les témoignages recueillis par La Nouvelle République, la famille était décrite comme réservée. Le maire de Celon, Alain Bossard, évoque une mère impliquée dans la vie communale. « C’était une famille plutôt discrète » , confie-t-il.
Sur les réseaux sociaux, la suspecte partageait régulièrement son chagrin. Elle publiait des hommages à ses enfants disparus et affichait même un tatouage avec les initiales de ses premiers bébés.
Un élu du village se souvient de scènes poignantes : « J’ai assisté, malheureusement, aux transferts des bébés avec l’hélicoptère du Samu… Nous pensions à une tragédie génétique. » Selon lui, les parents se rendaient fréquemment au cimetière, entretenant avec soin les tombes de leurs enfants.
Le père des enfants, contacté par La Nouvelle République, a préféré ne pas s’exprimer sur cette affaire, qui bouleverse toute la commune. L’enquête se poursuit afin de déterminer les circonstances exactes de ces drames successifs.