Longtemps réticent, le maire d’Issoudun, André Laignel, a finalement donné son accord à l’installation de caméras de surveillance dans la ville. Une décision annoncée lors d’une conférence de presse le 20 mars, en présence des forces de l’ordre et de l’État.
Cette mesure s’inscrit dans un dispositif plus large visant à renforcer la sécurité locale. Depuis six mois, la gendarmerie a intensifié sa présence avec une hausse de 76 % des patrouilles. « Les temps changent, et il serait absurde de ne pas accompagner l’action de l’État », a déclaré André Laignel, d’après des propos rapportés par La Nouvelle République.
Si le nombre exact de caméras reste à définir, leur installation devrait débuter avant la fin de l’été, notamment autour de la gare. Une étude de la gendarmerie permettra d’identifier les zones prioritaires. L’État prendra en charge 80 % du coût.
Les habitants, qui réclamaient ce dispositif depuis longtemps, accueillent cette annonce avec un mélange de soulagement et de prudence. « C’est bien, mais ça ne suffira pas. Il ne faut pas juste mettre en place des petites mesurettes », estime Marc, un habitant du centre-ville questionné par nos soins. « Enfin ! C’est un premier pas, mais il faut aller plus loin. Ce n’est pas en ajoutant quelques changements qu’on résoudra le problème de fond », explique une commerçante, interrogée elle aussi.
Le maire a rappelé les efforts entrepris, notamment une demande adressée au ministre de l’Intérieur pour faire d’Issoudun une ville d’expérimentation de la gendarmerie de proximité. Une requête qui a permis d’obtenir rapidement des renforts. « La population doit savoir qu’elle ne nous dérange jamais et peut appeler le 17 à tout moment », a souligné le colonel Faugère.
Les chiffres confirment cette dynamique : les heures de présence des gendarmes sur le terrain sont passées de 37.093 en 2023 à plus de 40.000 en 2024. Un effort qui, selon les autorités, continuera en 2025.