Selon les informations d’Ici Berry, une ancienne aide-soignante de l’Ehpad Bel-Air à Issoudun a comparu ce mercredi pour homicide involontaire. En mars 2023, elle avait donné un beignet à une résidente de 82 ans, alors que celle-ci devait suivre un régime mixé. La victime est décédée d’une fausse route sous les yeux de son fils et de son petit-fils.
Lors de l’audience, Maître Bangoura, avocat de la famille, a brandi un beignet pour illustrer la négligence supposée de la soignante. D’après les éléments rapportés par Ici Berry, la procureure a requis 15 mois de prison avec sursis, estimant que « cette peine ne fera pas revenir la victime, mais j’espère qu’elle fera sens ».
Une prise en charge remise en question
Face au tribunal, l’aide-soignante s’est défendue, affirmant « ne pas se sentir coupable du tout », relate Ici Berry. Ce jour-là, un carnaval était organisé à l’Ehpad et 90 beignets ont été distribués. La résidente avait insisté pour en obtenir un, et l’accusée lui avait donné après avoir entendu qu’elle mangeait du pain et des gâteaux. « Quand j’ai quitté la pièce, elle était encore vivante », a-t-elle déclaré, selon les précisions du média.
Mais la procureure a contesté cette version. D’après les sources d’Ici Berry, la victime souffrait de Parkinson, avait subi deux AVC et ne portait plus de dentier, rendant son régime mixé impératif. « Personne ne peut croire que vous étiez la seule à l’ignorer », a-t-elle lancé.
Autre point d’interrogation : la taille du beignet. La soignante a d’abord déclaré l’avoir coupé en deux, avant d’affirmer l’avoir divisé en quatre morceaux. « Est-ce suffisant ? », a insisté la procureure. « Non, ce n’est pas assez », a fini par reconnaître l’accusée, rapporte Ici Berry.
Enfin, Maître Bangoura a rappelé que la victime avait déjà fait une fausse route avec de la soupe un an avant son décès. « Vous avez créé une situation à risque », a-t-il conclu, soulignant la détresse du fils et du petit-fils qui ont assisté à la scène.
Le jugement a été mis en délibéré.