Le 22 janvier 2025, un appartement situé à Vierzon, dans le Cher, a été sévèrement endommagé par le GIGN lors d’une opération de recherche du cofondateur de Ledger, David Balland, kidnappé la veille à Méreau.
Une confusion qui a mis à mal les biens d’une investisseuse locale, Tanja Miletic, propriétaire de l’appartement mis en location courte durée via Airbnb. Les forces de l’ordre ont fait irruption dans ce logement en pensant y trouver les otages. Malheureusement pour Tanja Miletic, les dégâts ont été considérables : fenêtres et volets roulants cassés, mobilier endommagé, et des dégâts dont elle devra assumer le coût des réparations.
Sur les réseaux sociaux, la propriétaire a exprimé son désarroi et sa frustration : « Ça ne fait jamais plaisir de retrouver son bien dans cet état, surtout quand on a investi des dizaines de milliers d’euros », a-t-elle confié, précisant qu’elle ne tenait pas rigueur aux forces de l’ordre, mais qu’elle se retrouvait dans une situation absurde.
Les conséquences financières pour Miletic sont lourdes. Elle doit avancer près de 20 000 euros pour remettre en état son bien. « Aucune assurance n’accepte de me rembourser », a-t-elle déploré. En effet, après des démarches auprès de plusieurs compagnies d’assurances, la propriétaire a appris qu’aucune d’entre elles ne prendrait en charge les frais liés aux dégâts causés par l’intervention des forces de l’ordre. Pire encore, le processus pour obtenir une indemnisation de l’État semble interminable.
Le ministère de la Justice exige que Tanja Miletic soumette une requête officielle et qu’elle avance les frais de réparation avant de pouvoir être remboursée. La propriétaire dénonce cette procédure : « Pourquoi est-ce à moi d’avancer ces frais ? » et s’inquiète du temps que cela prendra, estimant que l’indemnisation pourrait prendre jusqu’à un à deux ans. De plus, un pourcentage de vétusté, d’au moins 10%, serait appliqué à la somme qui lui sera remboursée.
En attendant, Tanja Miletic se retrouve à puiser dans son épargne pour réparer son bien. Une situation qu’elle juge « ubuesque » et qui soulève des questions sur la prise en charge des dommages subis par les citoyens lors d’opérations de police.